Ostéopathie : les risques
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Les
risques associés à la manipulation ont
été
longuement documentés et reconnus dans les
différentes
législations aux états unis et au canada et
d’autres pays de l’hémisphère
nord.
Si les manipulations sont réalisées à
bon escient
après un diagnostic médical, avec une technique
correcte,
les manipulations présentent peu de risques. Le
médecin
doit refuser de pratiquer une manipulation s'il juge que l'indication
est mauvaise ou dangereuse.
Un médecin peut être un
très mauvais manipulateur, un non-médecin habile
peut
trouver sans aucune connaissance préalable comment faire
céder des douleurs vertébrales.
La seule personne
objective dans toute l’histoire est le patient et son
degré de satisfaction qui est important, mais qui est trop
vague
pour être quantifié.
C'est l’expérience du
manipulateur qui compte en premier, et aussi de la confiance
qu’il dégage.
Les choses sont différentes quant à l'indication
de la
manipulation. Certains manipulateurs non-médecins ne sont
pas
formés à reconnaître les cas
à ne pas
toucher. Aux Etats-Unis où l'ostéopathie a depuis
longtemps une reconnaissance officielle, les ostéopathes ont
une
formation médicale complète, avec 4
années
d'étude des sciences fondamentales. Seule une partie fait
réellement des manipulations par la suite, les autres
exerçant une médecine tout à fait
classique. Ce
n'est pas le cas des ostéopathes non-médecins,
qui ont
suivi pour la plupart des formations très
détaillées et très performantes, mais
où la
médecine manuelle est considérée comme
universelle, et où le dogme a tendance à
remplacer la
réflexion et le consensus. Ces ostéopathes se
sont donc
très recentrés sur les manipulations. Beaucoup
cependant
prennent leurs distances vis à vis des dogmes, leur
expérience personnelle les y incite. Il y a toujours des
bons et
des mauvais résultats. Mais en cas de doute, ils ne peuvent
pas
prescrire les examens qui permettraient d'y voir plus clair,
n'étant pas intégrés au
réseau classique de
santé.
De façon générale, il y a peu
d'accidents ou de
retards diagnostiques dus aux ostéopathes.
Les ostéopathes
voient en grande majorité des gens qui sont de bonnes
indications à leurs techniques. Autant il est
nécessaire
que les médecins traditionnels soient mieux
formés aux
indications des techniques manuelles, autant il ne faudrait pas que les
ostéopathes non-médecins soient
utilisés comme
diagnosticiens généralistes.
La première fois, il
est préférable qu'un médecin,
habitué aux
problèmes vertébraux et sans à priori
négatif sur aucun traitement, fasse les examens
nécessaires, établisse un diagnostic et conseille
sur le
traitement le plus adapté. Si celui-ci comporte des
manipulations, après le patient est libre de choisir le
thérapeute qui lui inspire le plus confiance, et
peut-être
que l'avis des amis et voisins sera plus utile que les
diplômes
que vous verrez accrochés aux murs...
Le risque le plus fréquent est le réveil de votre
douleur
habituelle. C'est habituellement temporaire, de quelques heures
à quelques jours. Ce peut être plus durable. En
mobilisant
la zone de conflit, le résultat n'est jamais parfaitement
prévisible. Il faut que la personne traitée soit
prévenue, et que le thérapeute reconnaisse un
résultat défavorable, qui ne met pas
forcément sa
compétence en cause.
L'accident grave d'une manipulation cervicale est l'accident vasculaire
cérébral: troubles de sensibilité,
coordination,
langage, vision... ne disparaissant qu'1 fois sur 5. Il peut survenir
immédiatement ou dans les 48 heures. Aucun signe
prédisposant n'a été mis en
évidence.
L'accident est imprévisible. N'en retirez pas une
appréhension extrême si vous devez vous faire
manipuler.
Ces accidents sont tout à fait exceptionnels. Une centaine
de
cas ont été publiés dans la presse
scientifique
depuis le début des manipulations dans les années
30. Il
y en a eu certainement davantage, mais cela reste très
inférieur au risque que vous prenez en avalant des
médicaments même anodins en apparence, ou en
conduisant
votre voiture!
Les contre-indications aux manipulations ne sont pas
écrites:
c'est l'expérience et l'examen clinique du
thérapeute qui
lui permettent de savoir ce qu'il peut faire. Ayez donc affaire
à une personne compétente pour un traitement qui
est,
plus que les autres, opérateur-dépendant.
Les contre-indications sont donc les suivantes :
• Patient très
âgé ou souffrant de
déminéralisation osseuse
(ostéoporose).
• Douleur
suspecte, à caractère permanent et surtout
nocturne, qui
impose un bilan complet avec radiographies et biologie (recherche
d'infection, de métastase...)
• Blocage vertébral complet
avec raideur et douleur dans toutes les directions.
• Névralgies
radiculaires associées : sciatique, cruralgie,
névralgie
cervico brachiales.
• Les douleurs traumatiques
récentes, qui font
évoquer une fracture ou une entorse. Si les radios
standard sont
normales, il faut faire des clichés dynamiques en
flexion-extension pour rechercher une instabilité dangereuse
pour la moelle épinière !
Les risques associés
à la manipulation ont été longuement
documentés et reconnus dans les différentes
législations aux états unis et au canada et
d’autres pays de l’hémisphère
nord.
Les
techniques de normalisation et de manipulation articulaire sont
utilisées par l’ostéopathe et font
partie de son
champ de pratique depuis ses débuts, il y a plus de 125.
Un
article paru en 1996 dans « The Journal of Family Practice
» qui a pour titre « Complications of spinal
Manipulations
» a permis aux auteurs d’identifier les deux types
de
complications les plus fréquentes et inhérentes
aux
manipulations vertébrales, soient les accidents
vertébro-basilaire (VBA) ou ischémique
cérébral, et les compressions de la queue de
cheval (CES)
et hernies discales. Sur 295 cas ayant subi des complications, 165
VBAs, 61 hernies ou compressions de la queue de cheval (CES), 13
complications cérébrales autres que VBAs, et 56
autres
types de complications.
Les médecins ostéopathes ont établi
des listes de
recommandations concernant certains risques reliés
à la
manipulation vertébrale.
Dans d’autres contrées on établi une
liste
d’actes autorisés décrivant tous les
actes qui
demandent une surveillance professionnelle. On y retrouve: la
manipulation des articulations de la colonne vertébrale,
l’introduction d’un instrument ou d’un
doigt
au-delà du conduit auditif externe, au- delà du
point de
rétrécissement normal des fosses nasales,
au-delà
du larynx, du méat urinaire, des grandes lèvres,
de la
marge de l’anus ou dans une ouverture artificielle dans le
corps.
Dans la partie francophone du canada , ces techniques sont devenues des
activités réservées à
certaines
professions, entre autres: la médecine, la chiropractie et
la
physiothérapie. Encadrer la pratique de ces actes suppose
que
leur application par des professionnels incompétents
comporte un
risque pour la population. Il est donc essentiel que ces
mêmes
actes posés par les ostéopathes soient aussi
encadrés, pour une meilleure protection de la population.
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Urgences
Des
plages horaires sont réservées aux
urgences. Vous
pouvez contacter le cabinet du lundi au samedi de 9h
à 12h30
et de 15H a 18H30.

Conseils
Vous pouvez trouver ici une liste de conseils de
bien-être, de posture, etc.

Risques
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